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Partition pour aérophone avec sax soprano.
Jean-Philippe Velu au saxophone.
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Frédéric Mathevet propose un synopsis intitulé « Once upon a time in Fukushima » qui tire parti du matériel sonore mis à disposition dans le projet « Et pendant ce temps à Fukushima » et également de sa question centrale : comment faire pour que la catastrophe ne se perpétue pas indéfiniment dans un fantasme (médiatique, politique, scientifique …) tout entier réduit à un nom, Fukushima ?
Le but est d’opérer une mutation (c’est le terme utilisé par Frédéric Mathevet) pour ré-ouvrir une possibilité dans le nom même de Fukushima, et le libérer ainsi de la condamnation qui le frappe.
Travail sur un vocable, devenu signe noir, « Once upon a time Fukushima » prévoit de se déployer dans un dispositif complexe dont on peut découvrir la première marche ici, il s’agit d’une partition pour aérophone, et posés sur la carte, quelques dessins comme autant d’éléments de restitution d’un work in progress poétique de belle ampleur.
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» La description qui suit est une mise à plat nécessaire de ma participation au projet sonore et collaboratif de Dominique Balaÿ, Meanwhile in Fukushima.
Je suis de mon occident. Je n’ai rien vu de Fukushima. Sinon des images et des sons, des agencements médiatiques qui sont venues habiter la sonorité \fukushima\. Pour nous occidentaux, Fukushima n’est plus ni un lieu, ni un événement. Elle est cette sonorité-réceptacle où se sont déposées les angoisses, les fantasmes, les prémonitions d’une société égarée sur les voies de la mondialisation énergétique et nucléaire.\Fukushima\ est une allégorie moderne, la figure d’un mythe moderne, le précipité d’un inconscient collectif. Fusion et fission se sont agrégées à une catastrophe et à un cataclysme faisant de \fukushima\ le signe d’une apocalypse hypermoderne : \Fukushima\ est un Big Crunch symbolique, une cosmogonie inversée.
Once upon a time, Fukushima, partition suspendue pour un aérophone et un manipulant, se propose d’inverser la narratologie liée à \fukushima\. Pour reprendre les termes de Dominique Balaÿ, « elle restera fidèle au sens singulier indiqué par Otomo Yosihide, Michiro Endo et Ryoichi Wago dans leur manifeste : il ne s’agira ni d’une dénonciation militante, ni d’un simple reporting de faits, plutôt la démonstration d’un désir et une tentative de maintenir une « connexion » avec ces lieux et ces populations officiellement condamnés. » Il s’agira d’activer un moment symbolique qui rendra à \fukushima\ ses forces positives et centrifuges, d’un moment de lutte symbolique contre les forces mortifères qui proposera une nouvelle cosmogonie ouverte et en expansion. »
Moment B de la partition suspendue : une carte des centrales nucléaires du Japon devient une constellation manipulable à interpréter par l’«aérophoniste». Sa manipulation entraîne une musique aléatoire qui se superpose au jeu de l’interprète.
Moment C de la partition suspendue : un respirant virtuel propose une suite de mouvements respiratoires à calquer. Chaque respiration est à la fois l’ingestion du fantasme « fukushima » et la réaffirmation des possibilités de vie. Chaque respiration est à une vitesse différente et possède une coloration ( une voyelle à faire entendre ) différente.
Des citations de kamishibai servent de transition entre les différents moments. Ces inserts apparaissent de façon aléatoire et sont accompagnés de scènes de vie sonore japonaise empruntées à la banque de son open source du projet Meanwhile, Fukushima.
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Frédéric Mathevet est docteur en arts, plasticien chercheur et compositeur.
Frederic Mathevet is graduated as doctor of arts, visual researcher, composer.
Fondateur de « l’autre musique » : http://lautremusique.net/.
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