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improvisation (guitar, sounds from the street, 5’25)
» Il est irresponsable. A moins qu’il ne puisse rien y faire. Tandis que l’eau monte, il se fourvoie à analyser de façon non conventionnelle cette montée de l’eau. Il admire l’océan. Il sait contourner les difficultés. Et pourtant, en moins d’une demi-seconde, une petite brindille s’est détachée du sycomore. Quoiqu’il ait pu envisager, jamais il n’aurait pu prévoir un tel phénomène. Il n’a pas à avoir peur de ce qui survient comme ça subrepticement. Il n’a pas à avoir peur de vivre dans une pièce encombrée. Il y a fait plein de choses très intéressantes. Il en est même sorti. Il a été invité. Il est allé ailleurs. Il a quitté sa pièce. Mais il ne l’a jamais regrettée. Il a rencontré des gens très intéressants. Il se plait dans le souvenir de ces rencontres. Il réalise qu’elles furent indispensables. D’ailleurs comment peut-il en être autrement. Rencontrer est bien évidemment indispensable. Il s’est levé tôt et la rencontre qu’il a faite avec ce qu’on appelle l’ambiance de l’aube a été pour lui indispensable. Car maintenant il sait jauger au reflet que renvoie une feuille, et qui part des yeux d’une petite fille qui regarde la feuille, si la petite fille est prête oui ou non à lancer les dés. C’est une attitude très particulière mais elle fait tout l’intérêt qu’on aurait – nous – à le rencontrer. En tout cas, moi, j’aurais adoré le faire. Il habite très loin. Il ne sait pas tout sur tout le monde. Ses nombreux calculs ne suffisent pas. Il en a pleinement conscience. La lumière passe à coté. Il sait que la lumière frôle sa pièce encombrée. » Stéphane Balaÿ
Je ne suis pas à proprement parler un artiste. Improviser, laisser venir, est chez moi le pôle passif d’une démarche indispensable au surgissement de formes qui ne sont ni visuelles, ni sonores, ni gustatives, ni visuelles, ni tactiles.
Alors que la tragédie de Fukushima est le résultat d’un travail extrême sur la matière, je me propose d’accéder directement à ce qui est et fait la matière.
« Accéder à » n’est plus « travailler sur » mais « faire masse avec » et cela n’est possible qu’à l’échelle de mon organisme.
Mon centre d’intérêt est donc se qui se passe à l’échelle de mon organisme et cela s’exprime par le fait que je suis double à l’échelle de mon organisme, que je suis acteur et spectateur, le plein et le vide, celui qui accueille et celui qui pénètre pour ne plus avoir à compenser par des sauts d’échelle extrêmes qui finissent trop souvent par se retourner contre la petite Asami demeurant à Fukushima. Je me répète, lors de l’accident nucléaire du 12 mars 2011, ce qui se passe à l’échelle de l’organisme de la petite Asami demeurant à Fukushima se rappelle à notre bon souvenir – échelle que les nucléairophages négligent totalement.
Une dernière chose, lors du surgissement paisible de ces formes spéciales, je ne réduis plus la petite Asami de Fukushima à n’être qu’une entité blessée, et, si j’ai bien compris, c’est de cela dont il est question aujourd’hui.
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