Michiro Endo est le co fondateur du Project Fukushima avec Otomo Yoshihide et Ryoichi Wago. Figure légendaire du mouvement punk des années 80 avec son groupe THE STALIN, et ayant participé à quelques uns des happenings les plus marquants au Japon, il est toujours aujourd’hui aux avants postes de la critique et de la contestation. Son engagement en faveur des populations touchées par la triple catastrophe dans la région de Fukushima, est toutefois très construit : il met son énergie au service d’une cause dont il sait avec Otomo Yoshihide qu’elle est incertaine et sans terme connu. Le festival n’est qu’une toute petite partie de la réponse face aux défis immenses que doit relever le japon : au premier rang desquels la question urgente du nucléaire, mais également tous les enjeux de société autour de l’emploi, du logement, de la gouvernance …
« Il s’agit d’inventer quelque chose de nouveau ensemble. » Michiro Endo a conscience de ce qu’il représente auprès notamment de la jeune génération. Il refuse pourtant la notion d’exemplarité (« je n’aime pas les écoles! »), et se déclare peu à l’aise avec celle de responsabilité : pour lui l’important est de faire des choses avec les gens et les accompagner un bout du chemin jusqu’à ce qu’ils se sentent suffisamment libres et sur d’eux mêmes pour pouvoir prendre leur part au grand concert de la création.
C’est dans ce sens qu’il a imaginé les deux jours d’événements qui se tiendront dans la ville de Nihonmatsu, à mi chemin entre Fukushima et Koriyana (18-19 aout), où il travaillera particulièrement avec des jeunes réfugiés de la ville de Namie.
Un grand merci à Chiaki Sakaguchi pour sa présence lors de notre entretien et ses traductions éclairées.
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