
Une contribution de Mathieu Bec aka MutaNn sur la symbolique du compteur Geiger.
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Réponse de Matthieu Bec à l’enquête de la revue l’Autre Musique :
Pourquoi avez-vous choisi de participer au projet « Meanwhile, in Fukushima » ? En quoi « fukushima » est-il un événement pour lequel on peut s’engager ?
Depuis tout gosse, le Japon me fascine, j’ai développé un sentiment de tendresse pour ce peuple si habité par le contraste, les pulsions,l’imaginaire ou la rigueur. Quand j’ai vu les noms de Yoshihide, et Zorn circuler et quand j’ai appris que c’était un tribute à la terrible catastrophe, je ne savais avant cela comment aider le peuple car je n’avais que très peu de sous à envoyer, je me suis dit que c’était plutôt respectueux de leur esprit que de leur offrir une pensée sobre et une modeste œuvre d’art. Juste leur dire que l’on pense à eux.
Batteur des brainsneakers/die drunk avec l’ex guitariste et bassiste des electric buttocks, bidouilleur en tout genre, Mathieu Bec a officié au sein de plusieurs formations comme instrumentiste avant de se consacrer aux sonorités électroniques. Également intéressé par les écritures spécifiques aux arts numériques et cinématographiques, il a réalisé son master sur David Lynch, en explorant les modes narratifs non linéaires ainsi que les imbrications et agencements scénographiques. C’est assez progressivement qu’il s’est orienté vers les musiques électroniques, gardant toujours un lien étroit avec les percussions. Mathieu Bec se produit au cours de soirées dans des ambiances étranges, décalées, enfantines, mêlant la vidéo à des compositions préenregistrées et sur lesquelles il joue directement de la batterie.