Gaël Segalen

Quelle expérience transmettre ? Comment allons-nous continuer de muter, quelle méthode d’émancipation personnelle ? Le son est fort suffisamment pour s’immiscer dans nos vies et nous transformer, nous réveiller – nous réanimer.

Selon la parole de Koumiko :
« Toujours, tous les jours, tous les soirs, tous les matins, toujours, quelques choses ont lieu, n’importe quelles choses. Elles arriveront une par une, sur la ligne de l’histoire humaine. Mais pour moi, ce sont des incidents de chaque matin, qui sont jetés par la porte. […]. Juste à la même époque, l’humain était sur le point de souffrir ; ils sont allés à la guerre, […] ils ont crié… et les chairs humaines sont déchirées. […] Mais bientôt ils arriveront, les résultats des événements. C’est comme la vague de la mer, une fois qu’il arrive un tremblement de terre, même si c’est un accident lointain, la vague avance peu à peu et cela finit par arriver jusqu’à moi. » (Chris Marker, 1967)

« Le Mystère Koumiko », issu de « Commentaires 2 » par Chris Marker – 1967 – aux Edition du Seuil

Des sciences humaines à la radio, au son pour le cinéma, au field recording, à l’art/l’interaction sonore, à la composition musicale, Gaël Segalen synthétise expériences éclectiques et voyages. Elle enregistre des sons et des scènes de vie qui tendent vers le désir d’une fiction vitale. Plus qu’un témoignage, le micro offre un espace d’improvisation pour se mettre en scène et se projeter dans un monde délocalisé.

Avec le micro, Gaël Segalen canalise la rencontre avec l’autre dans des temps privilégiés, improvisés, suspendus comme des moments d’éternité. Elle croit que tous les sons qu’elle a collectés dans le monde peuvent coexister dans de nouveaux arrangements, cherchant à transposer la complexité de la vie en un esprit ouvert et sonore. Ses compositions électroniques de forme libre évoluent entre la voix, le dialogue et l’expérimentation polyrythmique et hypnotique.


From social sciences to radio to film sound mixing to field recording to travel the world to voices to audio art / interaction to making music, french sound artist Gaël Segalen aka IhearU is born for the sounds of life and that exact moment of eternity when she records the other one. The mike offers an improvisation space and is a pretext to create people’s encounter.

She believes all sounds can coexist in total new arrangements, and transposes the complexity of the world into one electroacoustic and polyrhythmic soundscape by the reconciliation of all the noises she has collected worldwide and manipulated in the studio, in one inclusive spirit, here and now.

http://ihearu.org/
https://soundcloud.com/ihearu

 

Published by
Dominique Balaÿ

Lecture podcast de Réacteur 3 [Fukushima] par Ludovic Bernhardt

Ludovic Bernhardt lit un extrait de son oeuvre "Réacteur 3 [Fukushima]", éditions LansKine. Création sonore…

2 ans ago

Lecture podcast de Réacteur 3 [Fukushima] par Bruno Lecat

Réacteur 3 [Fukushima] de Ludovic Bernhardt, est un poème post-apocalyptique qui suit les errances vidéos…

2 ans ago

Ludovic Bernhardt & Bruno Lecat

Bruno Lecat : "Mon lien avec le Japon est fort. J’ai vécu à Tôkyô de 1998…

2 ans ago

Five years on mount Shinobu, Céline Perier (electro acoustique)

"Tout d'abord, j'ai découvert le projet passionnant de Dominique Balaÿ, "Meanwhile in Fukushima", et c'est…

2 ans ago

Céline Perier

"Hier, c'est-à-dire vendredi 5 novembre 2021, j'ai voulu faire une pièce, comme ça, juste parce…

2 ans ago

Fragility of time, Janusz Brudniewicz, pièce electroacoustique (2019)

« Fragility of time » est une construction sonore électroacoustique, expérimentale avec des éléments électroniques…

5 ans ago