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Improvisation for Fukushima (25’29)
Session d’improvisation enregistrée le vendredi 20 juillet 2012 au studio Los Rios à Bordeaux pour le projet « Et pendant ce temps là, à Fukushima »
Ulysse : Renaud Beaurepaire, Thomas Bernard, Grégoire Florent, Frédéric Fradet.
Ulysse est un collectif d’artistes à géométrie variable. Pour contribuer au projet Fukushima open sounds, Renaud Beaurepaire, Thomas Bernard, Grégoire Florent, Frédéric Fradet se sont réunis le vendredi 20 juillet 2012 au studio Los Rios à Bordeaux et ont enregistré une session d’improvisation.
Dans le cadre de l’enquête »Engagement, Résistance, Usage Social » initiée par la revue l’Autre Musique, sur la participation au projet de Dominique Balaÿ « Meanwhile, in Fukushima », voici les réponses au questionnaire de Frédric Fradet pour l’improvisation réalisée avec Renaud Beaurepaire, Thomas Bernard, Grégoire Florent (Ulysse).
Pourquoi avez-vous choisi de participer au projet « Meanwhile, in Fukushima » ? En quoi « fukushima » est-il un événement pour lequel on peut s’engager ?
La gravité de la catastrophe nucléaire. Le déni et l’affaiblissement de l’ampleur des répercussions sanitaires et environnementales. La couverture médiatique qui décroît très rapidement, puis le désintéressement. Le symbole de l’alchimie.
La catastrophe de Fukushima montre et rappelle les limites de la maîtrise humaine sur la nature et en même temps l’étendue de la puissance que renferme l’univers.
Pouvez-vous décrire la pièce que vous avez proposée à « Meanwhile, Fukushima » ? Quels sont les choix sonores, de compositions, de dispositifs… qui traduisent votre engagement ? Ou comment votre engagement passe-t-il dans votre musique ?
La pièce proposée pour Meanwhile, Fukushima est une improvisation à plusieurs. L’intention donnée à l’improvisation a été de faire un don de son pour Fukushima, simplement.
Le principe de l’improvisation est la suivante : deux intervenants génèrent des signaux, un intervenant effectue un prémixage actif, un dernier fonde le tout en creusant dans le signal. Plusieurs retours sur source sont opérés (feedback) tout au long de la chaîne électroacoustique. L’évolution se fait à la fois en fonction de l’écoute et aussi des éléments aléatoires générés par l’électricité passant au travers des circuits mis en résonance.
Ce dispositif fonde le travail de l’électricité comme source sonore au moyen d’un dispositif rationalisé en fonctions premières conduites par un opérateur guidé par son écoute. Chaque intervention dans les réglages opère une transformation de l’ensemble. La stabilité du système est assurée par l’opérateur final. Le déroulement musical évolue par propositions, tâtonnements et rectifications puis par anticipation des phénomènes sonores déclenchés. Rarement une vraie maîtrise, stable et reproductible peut s’établir.
Ce dispositif exprime la nature impermanente de l’énergie qui tend à l’entropie, et qui offre cependant, d’éphémères organisations structurelles. La place de l’homme ici est d’être un opérateur qui tente d’exploiter musicalement cette source en essayant de capter, de retarder, de retenir un instant cette formidable énergie filante. Plus il la retient et plus elle génère une puissance d’évasion… jusqu’à l’explosion.
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