Improvisation Fukushima (guitare, bruits), Stéphane Balaÿ

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improvisation (guitar, sounds from the street, 5’25)

 » Il est irresponsable. A moins qu’il ne puisse rien y faire. Tandis que l’eau monte, il se fourvoie à analyser de façon non conventionnelle cette montée de l’eau. Il admire l’océan. Il sait contourner les difficultés. Et pourtant, en moins d’une demi-seconde, une petite brindille s’est détachée du sycomore. Quoiqu’il ait pu envisager, jamais il n’aurait pu prévoir un tel phénomène. Il n’a pas à avoir peur de ce qui survient comme ça subrepticement. Il n’a pas à avoir peur de vivre dans une pièce encombrée. Il y a fait plein de choses très intéressantes. Il en est même sorti. Il a été invité. Il est allé ailleurs. Il a quitté sa pièce. Mais il ne l’a jamais regrettée. Il a rencontré des gens très intéressants. Il se plait dans le souvenir de ces rencontres. Il réalise qu’elles furent indispensables. D’ailleurs comment peut-il en être autrement. Rencontrer est bien évidemment indispensable. Il s’est levé tôt et la rencontre qu’il a faite avec ce qu’on appelle l’ambiance de l’aube a été pour lui indispensable. Car maintenant il sait jauger au reflet que renvoie une feuille, et qui part des yeux d’une petite fille qui regarde la feuille, si la petite fille est prête oui ou non  à lancer les dés. C’est une attitude très particulière mais elle fait tout l’intérêt qu’on aurait – nous  – à le rencontrer. En tout cas, moi, j’aurais adoré le faire. Il habite très loin. Il ne sait pas tout sur tout le monde. Ses nombreux calculs ne suffisent pas. Il en a pleinement conscience. La lumière passe à coté. Il sait que la lumière frôle sa pièce encombrée. » Stéphane Balaÿ

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Stéphane Balaÿ