Article pour le blog de Paul Jorion sur la 2ème édition du festival Fukushima, paru le 15 août, jour d’ouverture du festival.
« En mai et juin derniers, j’ai effectué un séjour au Japon dans le cadre d’un projet radiophonique (avec l’INA GRM, websynradio, radio campus Bruxelles et France Musique). Voici le récit de ma rencontre avec Otomo Yoshihide, figure charismatique de la musique expérimentale japonaise et initiateur, avec Michiro Endo et Ryoichi Wago, du Festival Fukushima, dont la seconde édition démarre aujourd’hui 15 août »
Une petite pièce d’un immeuble moderne du quartier de la gare sert de bureau permanent à l’équipe du festival. Va se tenir la réunion de son premier cercle, élargi à une vingtaine de bénévoles, la plupart habitant Fukushima et quelques-uns venant de Tokyo : artistes, journalistes, tourneurs, mais aussi architectes, employés de bureau, fonctionnaires et commerçants – un véritable concentré de la société japonaise.
C’est une étape importante, la municipalité devant valider le trajet du festival pour la grande parade du 15 août où sont espérés 30.000 visiteurs et plus de 300 musiciens professionnels et amateurs. Ce qui permettra de vérifier l’implication des autorités et la volonté politique locale de soutenir l’initiative du festival pour une deuxième édition dont les enjeux dépassent l’émotion et l’urgence de la première édition.
Sur un ordinateur, Otomo San continue de recevoir des mails qui lui arrivent du monde entier en témoignage de soutien ; beaucoup de bénévoles se proposent, notamment des traducteurs, pour cet événement pensé dès l’origine selon une dimension internationale (2). L’an passé, plus d’une trentaine d’événements synchronisés s’étaient tenus à travers le monde – raison d’ailleurs de ma présence cette année (3).
« Ici ça va, l’immeuble n’est pas contaminé, ou ne l’est plus, ou pas encore … » me précise Otomo en désignant un dosimètre. A Fukushima, l’immense majorité des personnes que j’ai rencontré détient cet accessoire devenu banal que l’on achète soldé dans les magasins de bricolage ou les épiceries de quartier. A chaque occasion, le même sentiment m’est exprimé après 14 mois d’une crise majeure dont nul ne voit le terme : accablées par des informations contradictoires, toutes m’ont dit ne plus vouloir dépendre de données qui contribuent à rendre plus pesant un quotidien qui l’est déjà suffisamment. Il y a un an, le sujet était en tête des nouvelles aux journaux télévisés, aujourd’hui le bulletin météo mentionne le taux de radioactivité.
[…]
Lire plus.
Ludovic Bernhardt lit un extrait de son oeuvre "Réacteur 3 [Fukushima]", éditions LansKine.Création sonore réalisée…
Début de Réacteur 3 [Fukushima] de Ludovic Bernhardt : Nuages, Barreaux, Nuages, La caméra, Perturbations,…
« Tout d’abord, je découvert le projet passionnant de Dominique Balaÿ, « Meanwhile in Fukushima…
« Fragility of time » est une construction sonore électroacoustique, expérimentale avec des éléments électroniques…
Pour le projet Fukushima Open Sounds, j'ai travaillé sur cette composition electro-acoustique en prenant deux…
Bruit blanc symbolisant le son du tout et le vide occasionné par notre inexpérience ...…